Mathieu Desseigne © Milan Szypura
  • Accueil
  • Artistes-compagnies
  • Mathieu Desseigne

Mathieu Desseigne

NaïF production

"Je m’appelle Mathieu Desseigne et aujourd’hui, de l’autre côté du stylo, j’ai 37 ans.

Fils d’une institutrice et d’un fonctionnaire territorial, je suis né dans une ville entourée de remparts, dont le symbole est un pont qui ne mène nulle part.

Entre 12 et 19 ans, je me suis inventé acrobate, dans une salle des fêtes de MJC, quelque part entre cirque et hip-hop, porté par des envies d’ailleurs.

C’est un chapiteau, poussé pour un été sur les terrains laissés par des bâtiments tombés, qui m’a montré le chemin de l’école.

Cinq ans de formation au Centre National des Arts du Cirque, pour y devenir acrobate-équilibriste-danseur. Une spécialité solitaire ; moi et le rien du sol autour, peut-être la pratique le plus éloignée de la topologie circassienne.

C’est la roulette des auditions qui m’a sorti de l’école et du pays pour m’envoyer danser en Belgique, auprès d Alain Platel chez les Ballets C de la B.

J’y resterai six ans et trois créations : Vsprs, Pitié !  et Out of context, le temps de laisser revenir la nécessité du changement.

En parallèle à ce parcours, j’ai participé à Avignon,  à la vie du collectif 2 temps 3 mouvements. Pour ce qui restait de notre rêve de MJC, une compagnie de danse, entre cirque et hip hop…Plusieurs pièces verront le jour ; Reflet, La Stratégie de l’Echec, Et des poussières … 

C’est aujourd’hui Naïf Production qui sert de support à nos tentatives.

Ni collectif, ni compagnie, mais structure horizontale a-hiérarchique, qui fait  sienne l’axiome disant qu’il n’y a de création qui ne soit collective.

Dire qu’on ne fait rien tout seul. Que l’association est la nécessité de la réussite et que tous nos particularismes, toutes nos spécificités -si aigues soient-elles- nous montrent le chemin, en pointillé, d’un en-commun. Labyrinthique, mosaïque, mais inclusif.

Deux pièces depuis, sont nées : Je suis fait du bruit des autres, et La mécanique des ombres.

Je continue à me demander comment, dans le velours de nos théâtres subventionnés, dire le monde sans indécence, comment la danse laisse à sentir l’idée qu’elle met en mouvement, et avançant avec ces questions, d’autres projets sont à venir."

Mathieu Desseigne