LÉGENDE

Mardi 15 décembre 2020 à 19h
Vendredi 29 janvier 2021 à 16h30
DÉCOUVERTE DANSÉE

Durée : ≈ 45 minutes

Michel Kelemenis

pour 4 danseur·euse·s

Dans la fiction d’une planète Terre sans plus aucun être vivant que l’espèce humaine, les légendes du passé perdu flottent dans l’air. Dont une…

Suivant une tentative chimérique de reconstitution, quatre artistes en mal d’inspiration assemblent les éléments qui leur parviennent…

Leurs danses portent au rêve ; leurs maladresses et leurs erreurs font rire, parfois jaune.

Distribution

Chorégraphie Michel Kelemenis
Interprètes Maxime Gomard, Aurore Indaburu, Hannah Le Mesle, Anthony Roques
Musique Camille Saint-Saëns "Le Carnaval des animaux"
Musique originale Angelos Liaros-Copola

Production

Kelemenis&cie, Théâtre Durance - Scène conventionnée d’intérêt national de Château-Arnoux Saint-Auban

Textes complémentaires

Quel contexte pour LÉGENDE ?

par Michel Kelemenis 

Les problématiques d'environnement s'imposent à l'humanité. Le modèle économique dominant, universalisé, couplé à la surpopulation planétaire, épuise la terre et ses ressources. La bombe d'un dérèglement absolu menace de toute part, ici par la multiplication des symptômes météorologiques et leur effets collatéraux -feux, tempêtes, pluies diluviennes-, là par un bouleversement des équilibres entre espèces vivantes, suivi imparablement de l'extinction de nombre d'entre-elles. Les phénomènes se cumulent pour annoncer un péril global, celui d'une montée des eaux océaniques et ses corollaires annoncés, la disparition des terres, la migration de masse, des famines et des guerres...

L'héritage auquel les enfants font face, celui qu'ils.elles voient se dessiner dans la naïve normalité de leur quotidien, s'appelle désastre. Et, lorsque certain.e.s d'entre eux.elles sortent précocement de l'innocence, ils.elles comprennent qu'il est bien tard pour arrêter l'incontrôlable : leur état désarmé se nomme désarroi. Une enfance et une jeunesse en désarroi. 

Le spectacle aborde ce contexte par la rive des plus jeunes et leur amour spontané pour la faune. L'indice central, Le Carnaval des animaux, détourné des inspirations originelles de Camille Saint-Saens, accompagne ici le récit imaginaire d'artistes assimilant à une mythologie les traces résiduelles d'un passé oublié. Faute d'en comprendre le sens, leur recherche se pare de fantaisie et d'incongruité. 

Quoique tendu et sombre, le thème veut participer de l'hypothèse positive d'un Sauvetage, archétype de la responsabilité, qui s'appuierait, comme en témoigne l'actualité, sur le réveil de la jeunesse à cette réalité. Parce qu'en cette jeunesse, il faut, en marge du cataclysme en cours, infiltrer beaucoup de courage et d'encouragements, lire et respecter les émois, et, sinon, éveiller des désirs d'action. 

Un salut pourrait-il venir de l'enfance ?