Caroline & Abhilash - CityExpress

Caroline & Abhilash

Décembre 2004 / janvier 2005

Inde

Début 2004, Michel Kelemenis présentait le solo Cadenza dans 6 villes, comme une carte de visite chorégraphique, pour aller à la rencontre des artistes indiens : à Calcutta, Delhi, Bangalore, Chennai, Mumbay et Pondicherry. 

En janvier 2005, une seconde étape prend la forme d’une résidence de création, dans la communauté d’artistes Adishakti. Le chorégraphe et son interprète Caroline Blanc rejoignent Abhilash Ningappa, formé à l’art martial Kallaripayattu, rencontré l’année précédente sur le chemin de la tournée soliste, auprès de la compagnie Attakalari dirigée à Bangalore par Jayachandran Palazhy. Dans les espaces délicats conçus par la comédienne-metteur en scène Veenapani et les artistes qui l’entourent, l’Alliance française de Pondicherry trouve le lieu idéal d’un échange artistique et de l’éclosion subtile d’une création, à l’abri du bouillonnement dispersant de la vie indienne.

Au fil des 4 semaines de création se révèlent des différences culturelles profondes : rapports homme-femme et chorégraphe-danseur sont sujets d’étonnement et de dévoilement, et de rire, souvent. Le duo Caroline & Abhilash explore un "impressionnisme de la rencontre", reflets colorés de cette expérience partagée. Kelemenis signe une chorégraphie de la découverte, forcément amoureuse, de 2 êtres. Les couleurs fortement contrastées des peaux des 2 danseurs soulignent les approches et les enroulements, les enlacements et la curiosité dont le chorégraphe s’empare pour l’écriture du duo.

Les Alliances françaises de Pondicherry, Bangalore et Delhi organisent la tournée de ce programme en janvier 2005. En 1e partie, 3 solos sont des "portraits subjectifs" que chacun adresse aux autres pour se découvrir, culturellement différents, mais engagés dans un même métier.

Caroline & Abhilash est une première écriture du duo qui ouvre, en juillet de la même année le spectacle pour 4 danseuses : Aphorismes géométriques. Il en est l’esquisse fondatrice.

Textes complémentaires

Carte postale

Il est bien trop tôt pour parler des vagues que provoquera mon escapade indienne. Mais je voudrais déjà te dire les sourires incroyables, les visages-lumières, le sentiment amoureux fulgurant au premier hochement de tête, régénéré à chaque nouvelle rencontre. Je voudrais t’y emmener et te présenter quelques-uns de ces astres inouïs : l’art de Jotti, celui de Madhavi ou Padmini, les musiques penjabi, l’obstination joyeuse de Pascal le chanteur, les films de Bollywood, le kitch hindouiste et la représentation des divinités, l’enfant-éléphant… De l’amour, je te dis. De l’amour ! Je t’embrasse.
Kele