Vers une Traduction simultanée © Teruhisa Fujiki

Vers une Traduction simultanée

1994 / 2000

Afrique du Sud/Japon

Au chapitre des projets issus de séjours de coopération à l’étranger, Traduction simultanée occupe une place de choix.

Entre 1995 et 2000, une relation de travail régulière s’établit entre Michel Kelemenis, le Japon et l’Afrique du Sud. Celle-ci se développe en plusieurs étapes avec la présentation des spectacles de Kelemenis&cie à l’occasion de tournées dans ces 2 pays, mais aussi avec la conduite de stages, tant à la Villa Kujoyama de Kyoto qu’à Johannesburg avec la compagnie sud-africaine Moving into Dance Mophatong. 

Des liens artistiques et humains se tissent plus spécialement avec 2 danseurs : Takeshi Yazaki, danseur reconnu au Japon et apprécié en France dans ses participations aux spectacles du groupe MA TO MA de Susan Buirge, et Vincent Sekwati Mantsoe, chorégraphe et danseur de la compagnie sud-africaine Moving into Dance Mophatong, primé aux Rencontres Chorégraphiques de Bagnolet. 

La participation de ces 2 artistes au spectacle anniversaire des 10 ans de la compagnie Kelemenis au Festival de Marseille en 1997 est une 1ère étape de réalisation. L’envie d’être tous 3 en scène s’impose naturellement et donne naissance au programme en quatre pièces Traduction simultanée (1999). Chacun des 3 danseurs-chorégraphes dévoile dans un solo, hommage intime à l’enfance, un peu de sa culture, avant qu’un trio ne laisse apparaître une écriture commune. Bien au-delà des couleurs de peau, s’affiche la profonde inscription des différences. Ce trio, dont le titre emblématique est aussi celui du spectacle complet, est présenté en 1999 et 2000 au Japon, en France, et en Afrique du Sud.

En 2001, 3 poèmes inédits voit le retour dans la compagnie de Takeshi Yazaki dans une pièce signée par Michel Kelemenis. Avec 2 pièces dansées simultanément par des artistes occidentaux et orientaux de part et d’autre d’un rideau, la création joue des diversités de présence des interprètes ; leur rencontre, les uns découvrant les autres, devient le substrat d’un 3ème poème.