Tout un monde lointain © Michel Kelemenis

CNSMD de Lyon

Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon

La relation entre Michel Kelemenis et le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon est ancienne, où se cultive au fil des invitations un équilibre entre profondeur de transmission et dynamique de création, entre pédagogie et entrée en profession.

L’objectif du département Danse du Conservatoire supérieur de Lyon est de former des interprètes professionnels de haut niveau, capables d’apporter à leur art une contribution authentique et forte, de donner vie au répertoire du passé comme de servir et d’enrichir la création contemporaine.

Depuis ses premiers pas de chorégraphe, Michel Kelemenis intervient auprès des danseurs en dernière année de formation. Si les toutes premières collaborations (La Burlesque - 1991, Cyanolithe - 1994, Zèbres - 1996) sont marquées par une nécessité personnelle d’expérimentation, les projets s’imposent rapidement comme les espaces privilégiés d’une confrontation en densité.
À ce jour, 11 artistes de Kelemenis&cie ont été rencontrés par le chorégraphe au CNSMD Lyon, engagés au gré de ces collaborations.

La complicité entraîne de grands projets : la fresque Swinging Charles Trenet en 2001 engage dans la danse l’ensemble de la promotion concernée, classiques et contemporains ; en 2002, Noegero/vers toi met en coopération et regroupe en scène les lyonnais et les étudiants de la KNUA (Korean National University of Arts) de Séoul. En 2006, Michel Kelemenis réécrit pour les 7 danseurs du Jeune Ballet contemporain le quatuor Aléa créé pour Talents danse ADAMI quelques mois auparavant.

Tantôt jury, tantôt chorégraphe de variations de fin d’études, Michel Kelemenis intervient également auprès du CNSMD de Paris.

 

Réalisation pour la promotion 2009/10 du CNSMD Lyon

Tout un monde lointain - variation
Cette présence, isolée, est rapidement engloutie par l’anonymat d’une foule… La représentation métaphorique de l’entrée dans notre monde -ou notre métier- est aussi celle de la rencontre à effectuer pour parvenir à l’apprendre et le comprendre. Où les ensembles dansés sont autant de forêts à parcourir, de fleuves à traverser ou de vacarmes visuels à abstraire, pour que l’un s’approche, progressivement, patiemment, de l’autre.

Michel Kelemenis engage l’ensemble des 20 danseur·euse·s du Jeune ballet, de formations classique ou contemporaine, dans la relecture d’une pièce créée en 1997 pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Le projet pédagogique, commun aux 2 cursus, est d’habiter et incarner la forme, de donner temps, corps et sens à la nature abstraite d’un langage gestuel. La pièce emprunte son titre au concerto pour violoncelle et orchestre d’Henri Dutilleux, Tout un monde lointain. Le mouvement balance entre plénitude du corps et détails minimalistes, entre graphisme et intériorité : il accompagne les jeunes et le public dans la découverte d’un trésor musical du XXème siècle.