Horrible Pugilist Brother

Le solo Horrible Pugilist Brother célébre la transgression charnelle, en appui sur la figure mythologique de Pan. Divinité qui ne cherche qu’à jouir, Pan apparaît à Olivier Muller tel un vaisseau voyageant à travers les formes de la monstruosité : l’anormal, l’exagération, l’extraordinaire, l’horrifiant, l’absurde, l’outrancier, le prodigieux ou le terrible. En faune, le chorégraphe charrie avec lui des références à l’histoire de la danse et une identité indéterminée porteuse d’ambiguïté. De poses en suées, d’illusions en fantômes, hybride d’humain, d’animal et de végétal, il convoque un imaginaire du corps bizarre, queer, et questionne la métamorphose comme stratégie de résistance : un corps peut-il en contenir des millions ?