Summoning a chorus of vilaines prend comme point de départ la nécessité pour la performeuse de trouver un nouveau chemin vers l’acte de danser et les enjeux de la représentativité. Étant atteinte d’une maladie chronique des articulations, c’est une situation réelle qui vient la questionner à l’endroit de son corps et de son histoire. De l’hyper performativité de la danseuse classique à l’empêchement de la maladie, ce solo lui permet de tracer le parcours d’une métamorphose physique, esthétique et politique. En regard des standards normatifs, elle appartient désormais aux représentations anti héroïques, et - en étendant le spectre aux non-humains - aux espèces dites « nuisibles ». Inspirée par ces créatures en marge, elle part à la recherche d’une poétique des figures impures et fantastiques. La performance met en scène le cheminement visant à activer des présences réelles ou fantasmées. La transformation est un processus sans fin, offert par le flux des identités. Des mouvements suspendus, aux aguets. Des créatures tapies dans un devenir encore inaccompli. Devenir nuisible, saboter, corrompre, et jouir de cette lutte.