À partir du mythe des gorgones, Flora Détraz décline différentes figures de monstruosités féminines en travaillant sur les notions de déformation, défiguration et transformation dans le corps, l’espace et la voix. Elle questionne les représentations de la féminité. Avec Gorgo, le monstrueux oscille entre l’horreur du terrifiant et le risible du grotesque, convoquant par l’outrance des archétypes subversifs comiques comme le fou/la folle, le clown/la clowne ou le bouffon/la bouffone. Seule en scène dans un concert-performance d’apparente simplicité, l’artiste s’abandonne à la puissance subversive du rire. Fou rire, rire explosif, rire jaune, moqueur, forcé machiavélique, nerveux, gras... La femme-monstre entre dans un délire mystique sur une partition vocale foisonnante où s’ajoutent pleurs, cris, toux, rots et autre scories vocales... Une étape d’exploration -en solo- préalable à un projet ultérieur d’opéra-chambre.