Signifiant littéralement à volonté ou à satiété, Ad Libitum explore le désir - renouvelé ou qui se tarit - de créer, d’incarner, d’interpréter, de sortir de soi, de s’expandre. L’idée de la mue et le terme de décontenancement agissent en fils conducteurs d’une œuvre exprimant le besoin de changer de peau, de se vider de sa substance aussi bien que celui de s’incarner, de remplir son contenant. Le danseur chorégraphe Simon Le Borgne et le musicien, également danseur Ulysse Zangs interrogent leurs pratiques et leurs influences dans un dialogue de synchronicité et de contrepoint. L’attention se focalise sur l’énergie en circulation entre les deux performeurs -d’un souffle de respiration au rythme d’un battement de cœur- et convoque l’empathie nécessaire à éprouver l’autre dans toute son humanité. Nous souhaitons nous rendre malléables et vulnérables à plusieurs formes et contenus pour créer une performance au caractère cyclique : la décomposition laisse place à la floraison, la chute d’un corps permet un jaillissement nouveau.